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Stage GMHL

Samedi 13 avril 2019, le GMHL , Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin, organisait à la mairie de la commune du Jardin, une réunion d’information sur la pose de pièges photo et de présentation de l’Atlas.

Le GMHL (http://gmhl.asso.fr/) réalise des études et des recherches dans le but d’améliorer les connaissances scientifiques sur certaines espèces et met en place des inventaires sur les différentes espèces de mammifères, reptiles et amphibiens du Limousin. Ces inventaires, réalisés parfois par l’équipe salariée, s’appuient largement sur l’implication des bénévoles. L’association organise notamment des week-ends de prospections naturalistes sur le territoire limousin. En plus de l’intérêt scientifique de ces inventaires, ce sont souvent des moments de rencontres et d’échanges entre passionnés de la nature.

Romain Ribière, administrateur et Cyril Laborde, membre du GMHL ont animé cette journée.

Le matin, la théorie avec présentation de divers matériels, la réglementation, l’éthique et l’utilisation des pièges photo.

Le piège photo est un procédé très ancien avec dans le temps divers types de déclenchement, de la simple ficelle aux capteurs de contact, de vibrations, photosensibles, infrarouge, laser, etc.

Actuellement produit numérique en évolution constante avec surtout une augmentation de la taille du capteur et la diminution de la taille globale de l’appareil.

Les principaux éléments :

*L’appareil photo numérique (ne pas se fier au nombre de pixels)

*L’alimentation autonome longue durée (+/- possibilité de brancher sur batterie extérieure) qui sera en corrélation avec le nombre d’images ou de vidéos réalisables. Attention, ce sont des appareils très gourmands en piles (préférer celles au lithium) ; de 6 à 8 piles par piège photo et si on en a une utilisation relative, le coût dépasse rapidement le prix de l’appareil en lui-même.

*La détection (95% en IR passif : >>l’animal passe >>détection par la chaleur ou le mouvement>> captage) : privilégier un angle de détection important >90° et une sensibilité importante par rapport à la distance (certains appareils sont réglables).

*En relation, regarder dans les paramètres le délai entre la détection et la prise de vue (parfait < à 0,2sec et si possible < à 1sec) et le délai entre chaque prise de vue (possibilité de rafales)

*La possibilité de Timelapse est préférable par exemple pour estimer la fréquentation d’un lieu.

*Les images de nuit, pour cela divers systèmes : le flash incandescent (les photos sont meilleures et c’est le moins dérangeant pour les animaux mais pas possible de prendre des photos en rafale), les led noires et blanches (attention aux réactions animales à ce genre d’éclairage et à priori les noires sont les moins agressives). A noter qu’il existe des appareils avec modules « flash » interchangeables.

*La transmission possible des images par réseau GSM sur téléphone portable ou PC.

*Le mode de stockage et sa capacité (carte SD).

*Ecran intégré : préférer un écran intégré et sur la face avant de l’appareil.

*Les accessoires : boitier métal de protection, support à pas de vis, câble de sécurisation, etc.

Le problème général n’est pas de prendre des photos mais de ne prendre que les photos nécessaires.

La réglementation :

Il n’existe pas de réglementation spécifique. Mais ne jamais poser le piège photo en direction de la voie publique (route ou chemin communal).

En théorie, il faut toujours avoir l’autorisation du propriétaire (particulier privé ou mairie, etc.)

Il est important de protéger l’ouverture du boitier afin d’éviter le vol de la carte SD et la diffusion intempestive des images.

L’éthique :

On peut admettre que la pose de piège photo est invasif, dans une certaine mesure, pour la faune.

Faut-il appâter ? Si c’est très ponctuel ce n’est pas trop grave (exemple : quelques gouttes de valériane pour le chat forestier)

L’objectif :

Il est important de bien déterminer les raisons de la pose : simple opportunisme ou bien au cours d’un protocole.

Recommandations :

La pose sera toujours inférieure à 1 mois et si possible pour une durée d’environ 1 ou 2 semaines (diminution du risque de vol). Les durées supérieures sont à but d’étude, par exemple pour déterminer un quantitatif (par combien d’espèces est fréquenté un type particulier d’habitat).

Bien visualiser les lieux pour déterminer le meilleur endroit de pose (coulées, souille…).

Certains préfèreront les poses basses (meilleure image), d’autres les poses hautes (plan plus large et baisse du risque de vol).

Eviter le maximum de dégradations alentour.

Camoufler/protéger l’appareil le plus possible.

Attention à la petite branche ou à l’herbe, qui sous l’effet du vent, va déclencher le boitier de façon intempestive.

Présentation de l’Atlas:http://gmhl.asso.fr/atlas/

Le GMHL se lance dans la grande aventure d’un atlas des mammifères, reptiles et amphibiens du Limousin afin de mettre à jour l’état des connaissances sur ces espèces et ainsi mieux les protéger.
Les prospections de terrain ont débuté en 2015 et s’étaleront sur une durée de 6 ans (jusqu’au 31 décembre 2020).

Qui peut participer ? Tous les curieux de nature ! De l’amateur au naturaliste confirmé, tous les citoyens du Limousin sont invités à participer à cette aventure collective.

Comment participer ? Un atlas associatif est un projet collaboratif faisant appel à toutes les compétences. De l’observation naturaliste à la rédaction de monographies d’espèces, en passant par la photographie, le dessin ou la relecture d’articles, il existe mille façons de s’impliquer :

  • méthodologie
  • participer aux inventaires
  • les enquêtes
  • transmettre ses informations
  • cartes faune limousin
  • Je m’investis dans un groupe

Après cette matinée studieuse et un pique-nique en plein soleil, mise en pratique autour d’un « HLM » à blaireaux.

Pour mettre les recommandations du matin en pratique, nous nous sommes divisés en 3 groupes pour des poses en 3 situations différentes : zone humide, forêt, lisière.

Le but du jeu : reconnaître les zones et placer les pièges photo au meilleur endroit possible. Traces de passage d’animaux, prendre de face ou sur la trajectoire, position basse ou élevée, comment le camoufler le mieux possible. Durée de l’exercice : ½ heure ensuite rassemblement et chaque groupe est reparti à la recherche des lieux de pose des autres.

Non la vidéo ne s’improvise pas, elle répond à des exigences techniques très structurées et complexes qui ont donné parfois du fil à retordre aux participants. Les techniques de prise de son et de montage se sont révélées être les plus ardues.

Prochaines sorties GMHL :

Mardi 16 avril 2019 [Fréquence grenouille] Des Amphibiens à Meymac Journée entière

Vendredi 26 avril 2019 [Fréquence grenouille] Les dragons de l’Etang des LandesJournée entière

Vendredi 23 août 2019 [Sortie Nature] Nuit internationale de la Chauve-Souris à l’Étang des Landes