Escapade cantalienne

Une fois n’est pas coutume, nous avons profité d’une magnifique journée ensoleillée pour faire une escapade cantalienne, plus précisement sur le flanc ouest du plateau du Limon, peu après Riom-ès-Montagnes.
Le circuit devait nous faire visiter quelques lieux emblématiques de ce coin du Cantal. Le château d’Apchon, le monastère de la Font-Sainte, l’église de Cheylade, les cascades du pont de la Roche et du Sartre, le plateau du Limon et la chapelle Notre-Dame de Valentine. Circuit ambitieux, il faut le reconnaitre, pour une journée.

Le château d’Apchon est l’ancien château médiéval de la famille d’Apchon. Forteresse sans doute construite aux 12e-13e siècles, elle fut reconstruite entre 1408 et 1422. Le château est implanté en haut d’un dyke basaltique, à 1 100 mètres d’altitude, qui domine les vallées de la Rhue, de la Santoire, et du Marilhou. Il présente une enceinte cantonnée de cinq tours rondes et de deux tours engagées.

Nous descendons vers le village d’Apchon et son église St Blaise, qui possède une riche décoration intérieure avec ses quatre retables du XVIIème siècle en chêne sculptés, peints et dorés par des artistes locaux, Pierre Journiac pour les sculptures et Noël Verdier pour les dorures.

Puis nous prenons la direction du sanctuaire en faisant un arrêt pour contempler les Salers prenant un bain de soleil au milieu des pâturages.

A 1230 m au milieu des pâturages, s’élève une chapelle à côté d’une source sacrée. On vénère dans ce sanctuaire une Vierge offerte au XVIIIème s. par un évêque de Clermont Ferrand à une bergère qui aurait eu une apparition près de cette source. C’est le sanctuaire marial de la Font Sainte. La Font Sainte est l’un des trois plus importants lieux de pèlerinages du Cantal. La fête des bergers en Août ainsi que les processions (juin-septembre) de la « montade » et de la « dévalade », lors desquelles la statue de Notre-Dame de la Font Sainte monte de l’église Saint-Hippolyte à la chapelle de la Font Sainte puis en redescend, en début et fin de saison.

Direction le charmant village de Cheylade et son église St Léger. Le parking était un peu envahi par une foultitude de quads car dans l’après midi devait se tenir une bénédiction où était attendues 500 personnes.
L’édifice religieux de style roman érigé au XIIe siècle, ruiné pendant la guerre de Cent Ans,est rebâti et remanié à plusieurs reprises entre le XVe et le XVIIe siècles, puis retouché encore au XIXe De conception et de dimensions modestes, il est comme beaucoup d’églises de la région construit en pierre volcanique, avec une toiture en lauzes. Si l’intérieur, presque sans ornements sculptés, compte très peu de meubles ou œuvres d’art remarquables, il se distingue en revanche par un plafond à caissons de bois tout à fait original : 1 360 (1 428 à l’origine) carrés peints probablement au XVIIIe siècle de motifs polychromes, d’une facture naïve mais imprégnés de symboles chrétiens. Ces peintures ont été réalisées sur les trois voûtes par un artiste anonyme (probablement italien).

Après cette pause bien méritée, nous sommes descendus au pied de la cascade de la Roche pour parfaire notre technique du bracketing d’exposition et de la pose longue.

Après la cascade de la Roche, se trouve la cascade du Sartre qui fait un bond de 32 mètres au milieu d’un beau paysage automnal, mais que l’on ne peut photographier que du haut.

Après ces interludes bracketés, direction le plateau du Limon. C’est un plateau basaltique ou planèze. Il est constitué à 90% d’estives. Autrefois, ce plateau était traversé par de multiples cairns, servant de repères aux voyageurs pour relier Cheylade à Dienne. Immensité de pâturages survolés par des milans royaux, des buses, des faucons crécerelles et parfois des vautours, parcourus par les cerfs et les renards. Malheureusement pour nous, ce jour là c’était un peu la dèche, mais nous avons pu profité des paysages et des troupeaux d’Aubracs.

Dernière étape, Notre-Dame de Valentine surplombant le village de Ségur-les-Villas. Chapelle Notre-Dame de Valentine. Cette chapelle est une citadelle au panorama incontournable sur la vallée Santoire et le plateau du Limon. Entièrement construite en 1854, elle renferme la copie de la Vierge en Majesté Notre-Dame de Valentine, qui fait l’objet d’un pèlerinage le 15 août. Les peintures murales d’inspiration byzantines sont très récentes, elles datent de 1998 et sont dues à des artistes contemporains. Les guérisons miraculeuses s’y multipliaient, les infirmités de tout genre semblaient s’y donner rendez-vous, surtout aux fêtes de l’Assomption (15 août) et de la Nativité de Marie (8 septembre).