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Sortie Atlas à Theillac

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Dimanche 26 novembre, rendez-vous àTheillac au pied du puy de la Tourte pour une sortie à la recherche d’un milieu naturel original : les forêts fraîches. Ce type de forêts ne doit pas son nom aux températures qui y règnent, mais à la forte humidité du sol, qui entraîne il est vrai une sensation de fraîcheur dans le sous-bois, par contraste avec les milieux voisins.

Ces forêts sont dominées par les bouleaux, saules, aulne ou les pins sylvestres. Leur caractéristique principale est d’abriter une riche flore muscinale : mousses en tous genres, et notamment des sphaignes et des polytrics.

Ruisseau des Agneaux

Nous avons donc prospecté les abords du ruisseau des Agneaux, à Péret-Bel-Air, au cœur d’une ZNIEFF répertoriée en raison de la présence d’une souche sauvage de truites fario reproductrices. Les milieux forestiers variés étaient certes humides mais les forts recouvrements de mousses n’étaient pas aussi impressionnants que ceux que l’on peut observer dans les boisements tourbeux du plateau de Millevaches.

Finalement, c’est dans une plantation résineuse que les plus grandes plaques de polytrics ont retenu notre douzaine de photographes. Ces végétaux sempervirents, mêlés aux blechnum spicant, fougères forestières, le tout sur fond de hêtres roux composaient des associations végétales originales.

Polytrichum commune (du grec polus, plusieurs et trichos, poils), le polytric commun est une mousse. Le polytric commun est une espèce relativement cosmopolite, largement distribuée sur la planète dans les climats tempérés pluvieux, inféodée au milieu humide. Cette mousse est représentée sur toute la France sauf en région méditerranéenne et étage alpin. Polytrichum commune est indicatrice de milieu humide et acide. On la rencontre le plus souvent sur les tourbières, associée à la sphaigne, mais parfois également dans les bois acides. C’est également une espèce colonisatrice après un incendie. Ces mousses, et notamment le Polytric commun, ont été retrouvées dans de nombreux sites archéologiques préhistoriques. Leur taille, leur flexibilité et leur robustesse ont été utilisées pour les lier et en faire des balais, des cordes, ou pour le tissage de petits éléments. Elles ont servi également à emballer des objets, au remplissage de matelas ou d’oreiller, au calfeutrage des habitations ou au calfatage des embarcations.

Cette mousse est très souvent associée avec une fougère le Blechnum spicant. C’est une plante de la famille des blechnacées, répandue dans de nombreuses régions tempérées de l’hémisphère Nord. On la trouve en Europe, dans le nord de l’Asie, et à l’ouest de l’Amérique du Nord. Son habitat naturel est principalement constitué de bois et lieux humides, sur sol siliceux non calcaire. Elle est présente sur tout le territoire français, jusqu’en Corse. Moins courante que d’autres espèces comme les fougères mâles et femelles, cette jolie fougère pectinée affectionne le sol non-calcaire très bien drainé des talus en lisière des sous-bois de feuillus, ou les endroits ensoleillés où ruisselle continuellement l’eau ou aux abords d’un point d’eau.

Un peu plus en amont, au pied du Puy de la Tourte, un bombement tourbeux boisé marquait une belle zone de source où Polytrics et Sphaignes, souvent côte à côte, se partagaient le territoire.

Fin de la balade sous les pommiers de Theillac, après une traversée forestière 100 % hors-piste.

Merci à Olivier V pour le texte.

Merci aux photographes : Françoise,Christian, André, Stéphane, Olivier V, JLuc.