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Sortie Perce-neiges et chapelle des Manents

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Ce samedi, rendez-vous à l’est du département, à la limite avec le Puy de Dôme, tout d’abord pour découvrir des étendues de perce-neiges dans les gorges du Chavanon, puis la Chapelle des Manents, seule rescapée du village de Port-Dieu noyé sous les eaux du barrage de Bort-les-Orgues dans les années 50.

C’est mené par Claude que le groupe partit à la découverte des étendues de perce-neiges à flanc de coteau au bord du Chavanon. Le sentier emprunte l’ancienne voie ferrée qui reliait Paris à Béziers. D’ailleurs nous sommes à côté de l’ancienne gare de Savennes-St-Étienne-aux-Clos.

Cette ligne traversait tout le Massif Central et pas moins de 68 ponts, 40 tunnels et 37 gares sont créés le long de la ligne, et ça seulement entre Béziers et Neussargues !!!

Il ne faut pas hésiter à mouiller le pantalon pour prendre ces fleurs en photo.

De grandes quantités de pieds d’Hellébores fétides peuplaient l’autre bord du sentier.

De nombreux et beaux Lichens Pulmonaires étaient suspendus aux arbres moussus.
Hellébore fétide aussi belle qu'odorante quand on froisse ses feuilles.
Hellébore fétide. Attention cette plante est extrèmement toxique !!!

Avant de repartir, nous nous sommes arrêtés devant ce qui reste des anciens fours à chaux, malheureusement en voie de ruine avancée.

Le four à chaux ou chaufour est un four destiné à transformer le calcaire en chaux sous l’action du feu. Les ouvriers qui l’actionnaient étaient appelés « chaufourniers ».
Les fours à chaux étaient d’imposants fours, de forme cylindrique et avaient une large paroi intérieure le plus souvent revêtue de briques. Grâce à la pierre calcaire (ici du cipolin) qui était réduite en petits morceaux, on pouvait réaliser de la chaux. Le four était alimenté par son ouverture située en haut (appelée le gueulard) dont une rampe permettait le plus souvent l’accès. Pour pouvoir accéder au “gueulard”, les fours à chaux sont souvent adossés contre une paroi ou un talus comme c’est le cas ici. Les chaufourniers alternaient les lits de pierre et de charbon pour le remplir au maximum, et du bois était apporté au pied du bâtiment pour assurer la mise à feu. Le chaufournier devait alors toujours maintenir une température entre 800 et 1000 degrés C° tout en gardant le four rempli au maximum en le réapprovisionnant en pierre calcaire et devait également entretenir le feu. Une fois la cuisson faite, la chaux était récupérée grâce à une ouverture basse du four appelée l’ébraisoir. La chaux vive était alors éteinte dans une fosse adjacente à l’aide d’une grande quantité d’eau, le plus souvent à l’aide de canalisations provenant d’une rivière voisine. La chaux éteinte était par la suite placée dans des barils avant d’être utilisée en maçonnerie.

Ensuite direction la chapelle des Manents sous Confolent Port-Dieu. La commune de Port-Dieu, ainsi que les villages de Mallet et Vallette ont été noyés lors de la mise en eau du barrage de Bort-les-Orgues en 1951 (troisième plus grande retenue française métropolitaine) . Seule subsiste la Chapelle des Manents située au-dessus du village et elle-même seule rescapée de l’ancien prieuré de Port-Dieu.

Après - Avant
Bien avant
L'ancienne tour du Prieuré
Vue sur le barrage depuis la tour
La fontaine de Trappe au pied du prieuré.
Pas de bonne sortie sans les excellentes pâtisseries de Dame Claude.

Il nous restait encore la chapelle St Martin à visiter, la toute première église du village, mais malheureusement le temps nous a manqué. Ce n’est que partie remise !!!

Merci pour les photos à : Claude, Viviane, Evelyne, Laure et JLuc.